inauguration des totems

inauguration
inauguration

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Cela faisait longtemps que ce projet trainassait à l’atelier. Nelly était déjà sur les rangs….et puis rien de bien précis jusqu’au début de cette année15/16, où Mirabelle qui a dû voir un spectacle cirque avec ses pitchounes , nous a proposé un petit scénario….l’équipe devait être prête à l’aventure! Laurence remit le projet aux cotes et hardi petit, aprés une distribution des tâches nous nous  sommes tous lancés dans l’aventure!

Sur le plan administratif nous avions l’accord de la mairie (réunion au conseil de février), au plan  technique,  Christine Vidal( élève ) nous assurait le problème non négligeable  de la partie (mats , platines métalliques), et Alain (élève)  assurait divers matériels: perçage, coffrage , coulage des plots en béton etc…

En ce qui concerne la partie céramique proprement dite chaque élève s’appropria un élément de décor….par exemple Gudrun assura la réalisation de toutes les pièces intercallaires : boules et tubes!….les deux socles furent habillés par Julie Prat de mosaïques ….Julie réalisa le lion qui est sur le tabouret à gauche (quand on arrive face aux ateliers), au dessus trône le lapin bleu qui sort du chapeau fait par Catherine…pour être coiffé par le bandonéon de Laure sur lequel est assis le clown de Coco!

Au final,  L’otarie de Laurence est trop fière de sa petite balle rouge sur le museau!

Totem de droite: sur un socle en forme de chapiteau , une grosse boule assure le support à l’éléphant de Martine ( à noter qu’apparaissent des grenouilles réalisées par Peeter qui aurait rêvé de travailler avec Bernard Palissy)…le tambour de Christine prend sa place avant  une autre activité propre au cirque : le jonglage avec trois massues réalisées par Dominique…et au final trône la lune de Mirabelle avec sa Colombine assise sur la lune qui admire son Pierrot en train de faire le « cochon pendu » sur son fil!

Sur le plan purement céramique nous avons utilisé un grés blanc chamotté ainsi qu’un noir….les décors sont fait aux engobes naturelles et du commerce émaillés d’une couverte de ma fabrication à base de frittes, l’émail « miel » est fabriqué par nous mêmes…. cuisson à 1050° en four électrique de Saint Martin.

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« stage » à Florence

 

pause déjeunerNous logeons dans un palais, 64 rue Cavour au centre de Florence. C’est grandiose, plafonds à 4 mètres, état neuf. Les chambres donnent sur la rue , le nid de poule sous nos fenêtres menace de déglinguer les camions qui s’y aventurent, jouant des ridelles dans un tohu-bohu- bouh infernal. L’accueil chaleureux des propriétaires, la bouteille de chianti et les petits biscuits du premier soir, le confort et l’élégance de l’appart ajoutés à la fatigue du voyage nous avaient fait zapper cet inconvénient le premier soir.

…Parce qu’il y eût VOYAGE ! Départ de Mirande pour Blagnac à 8h sonnantes. Envol avec les 20mn inévitables de retard, arrivée à Rome sans encombre. Nous nous acheminons en flânant vers la navette, puis métro puis recherche du bus après négociation du billet puis plus de bus, il a filé. Pas de remboursement, Rose change de compagnie ..Pas grave, nous prendrons le bus de 17h 15et aurons donc la chance de pouvoir manger un peu !

Nous traversons l’Ombrie et entrons en Toscane. Entourés de remparts, les villages fortifiés lovés dans les collines ou fichés à leur sommet égrènent des histoires d’assaillants et d’assaillis. La lumière joue avec les nuages. Photos. Tout est calme et beauté comme aurait pu dire B.

Dans le bus, c’est une autre musique ! L’autoroute abandonnée quelques kilomètres avant Sienne, nous chevauchons nos sièges au rythme des chaos d’une asphalte ruinée. Le bus diffuse un fond musical inaudible, Rose branche sur sa tablette des airs de salsa, Jeannette et Maryse se donnent des répliques théâtrales.

22H, nous arrivons à la gare. Plus que 20mn et nous serons rue Cavour.

14h de voyage là où une voiture en aurait mis 9, ça fait réfléchir ! Bernard se sentant capable d’assumer le transport, il va falloir recruter un gigolo pour le prochain voyage !

Les journées commencent tôt. Les premières touristes (Maryse et Rose) sont opérationnelles entre 6 et 7h ! Elles font leurs ablutions, préparent le café, font chauffer l’eau et vont même, le premier jour, jusqu’à aller chercher les croissants. A 8h, le gros de la troupe est attablée, mon café est servi et mon pain grillé…le rêve ! Jeannette quelques minutes plus tard clôt avec classe le défilé des pyjamas.

Puis, c’est le départ avec pour objectif de dessiner les merveilles florentines. Installés dans la loggia des Lanzi, nous avons le choix : L’ Enlèvement des Sabines de Jean De Boulogne ou son Hercule et le Centaure, le Persée de Cellini, brandissant la tête de Méduse…tout y passe ! Ce sera aussi, selon le jour, la Place de la Seigneurie le cloître de San Lorenzo, le marchand de sacs, les chefs d’oeuvre du Bargello, les jardins, les passants, la table de notre jardin le tire bouchon de la cuisine, le jardin botanique… Il y a le Maître qui vous griffonne un portrait en moins de temps qu’il me faut pour comprendre si l’horizon est à mes yeux ou à ma taille (non, là, je te rassure, Bernard, je le sais, l’horizon est à l’horizon) (mais parfois les horizons sont comme moi…bouchés!) . Il y a le maître, donc, qui vous construit une place à la sanguine légère, vous charbonne un Persée, et pas content de ce qui, à moi, m’aurait ravie, …recommence ! Il y a les croqueuses assidues Claire et Raymonde rivées au même sujet, pertinentes, efficaces. Il y a les flemmardes, Rose et Maryse qui rechignent à la tâche, s’y résolvent et malgré le résultat abandonnent rapidement pour se dévouer à la cause générale via l’intendance et la préparation du repas. Il y a Jeannette qui d’un feutre léger fait du beau, du presque juste (2mm…si ce n’est pas le vrai plan de l’architecte, il n’y a pas de graves conséquences) et du propre. Il y a Aurore qui n’est pas venue pour dessiner, et ne dessine donc pas, 0et il y a moi, l’opiniâtre qui passe ¾ d’heure à tracer 3 lignes improbables et compléter avec 3 arcades le lendemain, ce qui a le mérite, non pas d’avancer dans ma recherche de l’impossible, mais de comprendre pourquoi on met 30 ans et plus à bâtir des cathédrales !

Et réflexion faite, s’il s’agit de me punir de ce que j’ai probablement fait mais oublié..je préfère dessiner que porter le silice ou grimper les marches de San Lorenzo à genou !

San Lorenzo ! San Lorenzo l’arnaque !…comme le prix du café qu’on aperçoit en fond de tasse, la pizza non commandée, la ration de pâtes molles du premier jour, le jeu de cartes ramené en cadeau dont 3 sont dégradées, la glace à 9€ (bon, d’accord, elle était énorme et goûteuse, à l’amarena et aux fruits des bois, délicieusement moelleuse et généreuse…au moins 5 d’entre nous en ont mangé ! J’ai dit ne pas regretter la dépense et Claire qui n’avait pas payé d’ajouter : « moi non plus ! »

Donc arnaque à San lorenzo où nous prenons un billet pour entrer et voir les tombeaux de Laurent et Julien de Médicis, œuvres de Michel Ange avec les allégories du jour et de la nuit pour l’un, de l’aube et du crépuscule pour l’autre .

« Supplément pour la bibliothèque ?

– Et comment ! » ..

Nous avons bien fait : La bibliothèque est superbe avec ses bancs et ses pupitres en bois patinés par le peuple lettré et les érudits. Oui, le peuple : Côme de Médicis avait une bibliothèque personnelle fort bien fournie que Laurent a enrichie d’autres volumes..;et mis à disposition de tous, créant ainsi la première bibliothèque publique. C’est grandiose et la lumière qui filtre à travers les vitraux semble propice à l’étude. Nous nous avons eu la BNF et après, pour mettre à disposition du public la princesse de Clèves,on n’a pas eu besoin d’agrandir. Nous cherchons les fameux tombeaux. « Ils sont-nous dit-on- dans la chapelle » « Ucire, pagare »…hé non, nous sortirons mais pas question de payer…que Michel Ange nous pardonne ! Nous rejoignons Claire et Raymonde buvant une citronnade et croquant les passants ou le marchand de sacs faux Chanel ou faux Hermès à des prix imbattables. Tantôt il les cache dans un grand drap, épiant inquiet les rues qui débouchent sur la place, tantôt ; dans un excès de confiance, il les enfile en chapelet sur ses bras musclés, prêt à détaler dès la possible arrivée des carabinieri. En 20mn, nous assistons à la vente de 4 sacs…pas sûr que les boutiques en fassent autant !

Où que nous allions, nous revenons immanquablement sut la colossale cathédrale Sta Maria de Fiore et ses fioritures. Marbre vert, marbre blanc, marbre rose, au diable l’avarice . A l’origine Santa Reparata, elle ne fut pas réparée mais totalement relookée fin XVIII par Arnolfo Di Cambio qui en mourut. Giotto prit le relais et secondé par de valeureux artistes essentiellement architectes (qui cherchèrent très longtemps les solutions au problème du dôme ) donna à voir ce que nous voyons (ou presque, vu que bien des originaux sont aujourd’hui à l’abri dans les musées …et pagare per vedere) . Chemin faisant, nous nous arrêtons à Sta Croce qui nous livre l’une des premières perspectives de Masaccio aux tons pastel, un Boticelli perché au-dessus de la porte, la chaire de Brunellechi et un Christ de Giotto en suspension à l’avant du choeur.

Pour nous faire oublier le repas très ordinaire du premier jour, Rose nous dirige vers le marché couvert . J’ai toujours eu un faible pour ces endroits pleins d’odeurs de bruits et de couleurs avec les mosaïques de légumes, les étals de poissons, les guirlandes de cochonnaille . La nonna du bout de la rangée nous invite à nous asseoir à sa table…Ça fait du bien ! Une rafale de beignets d’aubergines, d’omelette aux courgettes relevée d’une pointe de menthe, de côte de bœuf , de lasagnes, de caponatta déboule dans nos assiettes à notre grande satisfaction. Nous y reviendrons le lendemain, chez le voisin. Rose nous y servira un Italien péremptoire et animé qui finira par renvoyer en cuisine une salade soit-disant grecque jugée trop chiche en ingrédients hellènes et trop fournie en roquette. Le patron compréhensif la retournera méconnaissable et riche en cholestérol ! Bernard se console de notre retard au rendez-vous après le musée des Hospices devant un plat de tripes. Faut dire que nous n’avons pas été très correctes, faut dire que nous étions tentées et que passer en courant devant des Caravage et autres Greco…nous n’avons pas pu ! Pardon, pardon ! Il y avait tant à voir ! Même en zappant les sculptures, même en survolant le Moyen Age..nous sommes loin d’avoir tout vu ! On a juste révisé les classiques !

Nous avons pris des photos, pour le souvenir, pour modèle, pour essayer ce gratouillis repéré sur les portraits de Rembrant, pour oser ce coup de pinceau d’aquarelle, pour retrouver la couleur de la chair, le soyeux du tissu , la moire, la transparence, la lumière , le drapé, la dentelle. Pour se souvenir de ces moines aux lignes épurées aux accents avant-gardistes, cette Marie-Madeleine si puissante et si vulnérable dans ses haillons et pour me demander une millième fois pourquoi je j’essaye, j’insiste, je recommence et tente l’impossible ! Parce que c’est peut-être la seule chose que je parvienne à faire exclusivement, totalement absorbée , abordant les difficultés comme un jeu d’énigmes à résoudre et dont l’absence de solution ne met rien ni surtout personne en péril ! Parfois satisfaite, j’oublie que le lendemain me crie la vérité…et cependant, je recommence, et cependant je continue à m’aventurer sur une route qui n’est pas la mienne. E cosi !

Mercredi.

Le mercredi, c’est l’Académie , à deux pas de chez nous. Bernard a pris les billets, Rose son énergie et en quelques minutes nous entrons dans le musée. Les dilettantes commencent à tresser la longue file qui bordera la rue jusqu’à ce soir.

Même si les Botticelli, Fra Bartolomeo, Vallombrosa rivalisent de crucifixions, décollations, Annonciations, je ne parviens plus vraiment à absorber.. Celle d’Alessandro Allori me touche pourtant. Clair obscur, maniériste, objets peu communs intégrés à la scène…elle est…théâtralement différente. Même s’il y a moins de monde qu’aux Offices, il faut jouer des coudes pour éviter de photographier la canne à selfee d’un Japonais, les saris d’une indienne que Florence semble particulièrement attirer. Ma curiosité se réveille dans la salle des « non finite » dont je ne sais s’ils le sont exprès ou pas ; Bernard dit que oui. Dommage, la force qui s’en dégage, le surgissement des corps de la masse de marbre vous renvoie à votre petitesse. Pour preuve, je demande à Jeannette de me photographier devant. Premier clic,, la sculpture est rabotée, deuxième clip, idem, troisième clip…le plus stupéfiant…ce n’est pas moi sur la photo ! …Au fond de la salle, sous la coupole, auréolé de lumière : LE DAVID de Michel-Ange, le vrai, celui qui a la grosse tête et les épaules larges pour que tu croies que ce que tu vois, c’est normal et c’est raté parce que femme du XXIième siècle rompue aux effets de perspectives, tu attends une petite tête et de petites épaules parce que tu sais que ce qui est plus haut est plus petit…alors qu’avant, si tu avais fait ça on t’aurait dit que tu avais faux, ce qui est assez cavalier parlant de perspective ! Moralité pour Maryse et Michelle :  « Si votre perspective est fausse, attendez quelques siècles, ça peut changer »

La salle des plâtres nous apprend la technique du moulage . Sur les étagères, comme des pots de confitures, déesses, jeunes filles couettes tire-bouchonnées, couples improbables, patriarches cohabitent sans moufter. La haut, à l’étage au-dessus, ce sont les retables, les annonciations, les présentations, les arbres de vie et autres bondieuseries, dessins simplistes faits de ferveur et de dévotion ; Naïveté pour grande cause, simplicité sur feuilles d’or.

Nous nous arrêtons avec une pensée pour nos patcworkeuses et brodeuses devant le drap de lin brodé de fils de soie que même un zoom ne peut capturer. Un travail sacrificiel à en perdre la vue pour gagner le ciel.

Besoin d’air ! Nous décidons de monter aux jardins des Roses pour dessiner Florence vue d’en haut et les sculptures vantées par le Routard. Bus conseillé.. « ça monte beaucoup » ,nous dit-on, et ¾ d’heure de marche après 3h de musée en déambulation et stabulation, ça vous incite à passer 20mn assis.Rose se renseigne, c’est le bus 23 ou mieux, le 7 ou plutôt le 13. Finalement, nous prenons le 32. oui, le 32…Ça vous a un petit air sympa et rassurant. Nous quittons la place San Marco où je laisse une fois de plus mon dessin à l’état de commencement de début d’ébauche…et nous entamons un tour de ville, un tour de ville un tououour de viiillle puis une visite des faubourgs puis de la campagne toscane. Rose se re- renseigne : nous avons loupé l’arrêt, le chauffeur nous conseille de rester dans le bus jusqu’au terminus..;et de nous en retourner…50 minutes avant d’être déposés place Michelangelo avec Florence à nos pieds. Un vrai cadeau. Photos ! On va pouvoir croquer des dômes et des flèches, lécher des toits, caresser les collines et faire mousser le gros nuage noir qui s’avance, se zèbre d’éclairs..;et crève ! Comme d’habitude, je laisse mon travail à l’état de projet et nous allons nous réfugier dans du chocolat chaud et des jus de fruits à l’hôtel quatre étoiles. La galerie nous permet de tenter encore quelques croquis. Bernard, résistant aux intempéries trempe son pinceau d’encre de Chine dans les flaques…puis abandonne son cahier humide pour prendre son appareil photos.

L’orage passé, nous descendons à travers les jardins qui ont dû cesser d’être entretenus après le passage du routard. Nous descendons, rapides et indifférents aux rares restes d’aménagements floraux, préoccupés par l’averse qui menace. Nous rejoignons les quartiers Florentins avec ruelles, palais, maisons cossues, placettes…sauvés des eaux ! Bernard offre le Martini et nous allons fêter la journée ratée au restau voisin pour la clore au limoncello plutôt qu’à la tisane, ayant constaté qu’on s’endort plus vite avec le premier qu’avec la seconde..

Jeudi

les vraies vacances, c’est quand l’odeur du pain grillé vous réveille, que votre bol vous attend, que le café vous est servi…C’est le cas,. Merci Rose, merci Bernard. C’est aussi quand on arrive à manger sans faire de courses…merci Rose, merci Maryse, c’est quand on n’achète pas le journal…parce que les nouvelles qui nous parviennent de France sont un chapelet de catastrophes en tout genre : grèves, violences, inondations, décès. Dans notre bulle, les soucis consistent, dans le choix entre une montée au dôme ou une visite de Bargello. Bernard, Aurore et Rose optent pour le sport (ou l’expiation???) , les autres pour la culture (!) . Ils vont donc monter 400 marches dans l’étroitesse d’un escalier qui les jette (oui, la dernière marche se gravit généralement plus hardiment que les précédentes) en plein ciel avec un sublime panorama sur Florence.

Nous qui n’avons rien à nous faire pardonner filons, fusains en ma in, au Bargello. Enfin un endroit où nous pouvons nous installer confortablement, dans le calme, devant des chefs d’oeuvre dont les gardiens vous autorisent à poster les chaises devant le David ou l’Amore pour que vous dessiniez sous l’angle qui vous plaît !

Claire et Raymonde, comme à l’attelage, dessinent de conserve. Je m’attaque à David de Michel Ange. J’en étais presque satisfaite lorsque Jeannette, revigorée par une nuit enfin longue jette un œil sur ma production : « Pas assez noir… là, il y a une petite ombre que tu n’as pas faite…le pied est trop long… » Je rabote, je noircis et c’est pas si mal que moche. Du coup, je vais croquer l’Amore…mais je suis loin d’avoir terminé quand l’heure du rendez-vous sonne… Nous retrouvons les sportifs qui en ont plein les yeux et les mollets…mais d’aucuns repartiront l’après-midi pour grimper aux jardins de Boboli. Jeannette Maryse Rose et moi restons en ville avec pour idée de revenir au Bargello. Mais là, sur les marches de l’église arrivent les invités d’un probable mariage. Au vu des toilettes, le ou la mariée sont des descendants directs des Médicis ou des Strozzi : soie brodée, taffetas, shantoung , longues robes, petits bibis talons aiguilles…c’est du Verzace, du Balenciaga, du Gucci , Valentino peut-être…en tout cas, c’est du beau ! Et « que sera-ce pour la mariée » nous disons-nous émerveillées… ???? On verra…et pour ce, entrons dans l’église où les invités se sont assis écoutant religieusement (normal) un quintet alto, violons violoncelle les préparant à l’arrivée du sublime. Nos Kway au fond de l’église font tache…mais les belles gens ne nous disent rien…habitués qu’ils sont à côtoyer de loin la valetaille. Et …ELLE arrive, toute de tulle vêtue, une simplicité biblique, ou plutôt, évangélique, évanescente, angélique, irréelle, portée comme sur un nuage vers son promis.

On n’a pas osé s’inviter à l’apéro, il aurait fallu entendre la messe.

Abandonnant l’idée de se remettre au travail, nous errons dans les rues et là, nous redécouvrons enfin la Florence de nos souvenirs : élégante, vivante, racée, celle des palais et des cours intérieures, des parements en bossages, des arcades, des loggias, des boutiques, des passants pas pressés, des touristes calmés de leur bain de foule place de la Seigneurie. Nous poursuivons jusqu’au Ponte Vechio et son camaïeu de bruns. Ça vaut la photo, ça vaut le dessin, ça vaudrait une préparation à l’œuf et aux pigments, mais ça sera pour une autre vie, une vie où j’aurai refusé les maths, la physique, la chimie pour ne faire que langues, peinture, dessin…et cuisine du monde pour les couleurs et les odeurs.

Pendant ce temps, le grupetto s’en donne à cœur joie dans les jardins de Boboli. Tunnels de verdures cascadantes, alignements militaires des massifs, enchevêtrement de végétation, jardin baroque, gros galet-sculpture, fontaines, sculptures de bronze, de marbre, endroits boisés, endroits fleuris, et partout, les contemporaines oeuvres de Jan Fabre.

Sur le retour ; nous entrons dans l’église Michele et Gaetano pour voir un Donatello, des dizaines de statues insérées dans des niches grandioses, une vierge de Della Robia et son encadrement de primeurs… et en cadeau de sortie, un épouvantable squelette chaussé et habillé de nippes, enchassé derrière une vitre, comme les filles d’Amsterdam mais à des fins probablement différentes !

De retour à l’appartement, comme chaque soir, il y a debriefing. Chacune montre sa production du jour et Bernard tente par des détours linguistiques à vocation consolatrice de pointer avec humour les erreurs, les carences, les disproportions, les perspectives douteuses. Depuis plus de 10 ans, sa bienveillance nous accompagne et on finit par penser, dans un moment d’égarement, dans un excès de confiance, qu’un jour…on va y arriver !!!

Ce soir, nous faisons le bilan : des découvertes, du rire, quelques dessins dignes de ce nom, quelques esquisses, des ratés, des progrès certainement…on verra à la rentrée..En attendant, on arrose tout ça au Martini , on finit le limoncello et on se réjouit de ne pas prendre le bus demain mais de faire Florence -Rome en train, et reprendre l’avion pour Toulouse.

pause déjeuner

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broderie aux ateliers

A l’issue de la présentation des créations personnelles brodées de L’aiguillée d’Ovalie ,et celles de ses élèves , qui fut accueillie avec enthousiasme et curiosité,
Un atelier est programmé JEUDI 9 JUIN après-midi à partir de 14h30 (environ 3h30) à St Martin (32300)
Une pochette brodée
(fournitures incluses, matériel prêté, apprentissage de 5 points de broderie environ)
Coût de la séance : 16,50€, l’adhésion à Campagn’ART n’est pas obligatoire pour ce premier contact.
Les inscriptions auront lieu le samedi 10 septembre, des précisions seront apportées le 9 juin sur les modalités de fonctionnement
broderie
Le nombre de places étant limité, ne tardez pas pour réserver la vôtre !
L’atelier permettra de valider les niveaux et constituer un groupe pour réaliser ensemble une année riche de broderies !
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